Un reportage dell'agenzia di stampa Syfia Grands Lacs sui problemi che devono affrontare le mogli-concubine abbandonate dai mariti porta alla ribalta il problema, non totalmente risolto, delle poligamia. Nonostante la costituzione rwandese riconosca solo il matrimonio monogamico e la legge punisca, con una pena da due a quattro anni di carcere e un'ammenda che può arrivare fino a 200.000 Frw, tutte le persone riconosciute colpevoli di concubinaggio, il fenomeno della poligamia è però ancora diffuso nella società rwandese.Secondo quanto riferito dall'agenzia di stampa Syfia, famiglie poligamiche sono presenti soprattutto nelle regioni del nord, dove più forte risulta il radicamento nella società e dove una famiglia su dieci sarebbe interessata al fenomeno.L'esistenza di casi di poligamia è confermata, come abbiamo visto in un precedente post, anche in ambito parrocchiale dove il sacerdote si trova costretto ad affrontare simili unioni allargate. Lo sforzo delle autorità locali di contrastare il sopravvivere di tali forme di convivenza familiare ha comportato per molte seconde o terze mogli di vedersi abbandonate, con il carico dei figli nati dall'unione, dal proprio "marito" che opta per la prima moglie.Le "concubine" lasciate sole sono così costrette a dichiarare i propri figli e decidere se possono farsene carico autonomamente o se devono fare affidamento sul padre naturale. Non infrequenti sono poi le cause giudiziarie, soprattutto da parte delle mamme più povere non in grado di garantire il sostentamento dei figli, per vedersi riconosciuta la paternità del padre naturale con l'assunzione delle conseguenti responsabilità al mantenimento dei piccoli o, a volte, con l'assegnazione dei figli al padre. Ci sono poi donne che con intraprendenza si creano qualche piccola attività agricola o commerciale che consenta loro di far fronte alle nuove responsabilità e magari si ricostruiscono una nuova vita con un nuovo partner.
L'intera inchiesta dell'agenzia Syfia, in francese, è leggibile qui di seguito.
Nord du Rwanda : fortunes diverses pour les enfants des concubines
Kigali : Laissées pour compte depuis l'interdiction de la polygamie au Rwanda, les concubines pauvres font reconnaître leurs enfants par leurs pères devant les tribunaux pour assurer leur avenir. Mais celles qui s'en sortent seules préfèrent garder leurs enfants.
Mudashirirora, la trentaine, mère de trois enfants, attend depuis trois heures son tour devant le tribunal de base de la circonscription de Rugarama (Nord), à 20 km de la frontière entre le Rwanda et l’Ouganda. Son enfant au dos qui pleure attire l’attention du juge.
Elle lui explique qu’elle sollicite une aide financière, car elle croupit dans la misère depuis que le père de ses enfants, contraint par les autorités à cohabiter avec sa première femme, l’a abandonnée en 2009. Mudashirirora annonce aussi qu’elle est venue faire reconnaître ses petits par leur père qui a des terres arables et gagne beaucoup d’argent dans le commerce de la pomme de terre.
Deux autres femmes sont là pour la même raison. "Je suis incapable d’assurer seule les frais scolaires de mes quatre enfants. Mes moyens financiers limités et la pression des autorités m’obligent à les envoyer chez leur père", regrette une autre concubine délaissée, qui, depuis 2007, avait résisté à les faire reconnaître de peur que sa rivale ne les empoisonne. Patricia Mukanoheri, 22 ans, orpheline du génocide, dit, elle aussi, vouloir envoyer ses enfants à leur père, car les autorités ne veulent plus d’elle comme concubine. "Je ne céderai pas le plus jeune. J’irai avec lui chez mon oncle à Kibungo (Est)", explique-t-elle, très triste.
De leur côté, les pères polygames acceptent en général les dispositions des procès. "Ils sont nos enfants, nous les aimons bien", déclare Mutijima, 12 fois père grâce à ses deux femmes. A Musanze (nord-est de Gisenyi), un autre a lui saisi le Parquet pour que la Justice statue en fonction des résultats des tests d’ADN de ses trois petits, nés de sa deuxième femme. "Les enfants des pères polygames peuvent être les leurs ou non, car leurs mères sont parfois infidèles", se justifie-t-il.
Plus d’enfants reconnus
Depuis 2006, les autorités locales s’appliquent à faire respecter strictement la Constitution qui ne reconnaît que le mariage monogamique. La loi punit de deux à quatre ans de prison toute personne reconnue coupable de concubinage et d’une amende allant jusqu’à 200 000 Frw (400 $). Dans la province du Nord, où la polygamie est ancrée dans la culture, les entités de base militent pour que les concubines déclarent leurs enfants. À elles ensuite de décider si elles souhaitent et peuvent les garder avec elles ou si elles les confient à leurs pères.
Dans le district de Burera (Nord), chaque entité de base dénombre ces trois dernières années en moyenne entre 50 et 70 reconnaissances par an d’enfants issus de foyers polygames, alors que près d’un ménage sur dix de cette province est toujours polygame, selon le maire du district de Burera, Samuel Sembagare.
"La polygamie ruine la famille et reste la cause des conflits fonciers et des querelles interminables dans les ménages", insiste Julienne Uwamahoro, secrétaire exécutive du secteur Gahunga. Cette autorité se dit déterminée à mener une guerre acharnée contre les concubines qui n’ont pas encore fait reconnaître la paternité de leurs enfants afin de les libérer au plus vite de la pauvreté et de faciliter la vie de leur progéniture.
"Grâce à cette lutte, je parie que je vais gagner encore le prix du meilleur dirigeant et surtout de la meilleure femme", déclare Uwamahoro, qui, en 2009, a reçu la coupe de bonne gouvernance et 100 000 Frw (170 $ environ).
Seules les plus riches résistent
Certaines femmes, abandonnées par leurs anciens amants et qui travaillent dur pour nourrir leurs enfants, sont furieuses. "Hier, j’étais pourchassée pour être responsable de la zizanie dans le foyer de mon mari. Aujourd’hui, je suis contrainte de faire reconnaître la paternité de mes enfants au tribunal. Je ne le ferai pas !", clame une concubine de 30 ans, qui assure convenablement leur éducation grâce à son commerce d’huile de palme entre le Rwanda et l’Ouganda.
"Confier mes cinq enfants à ma rivale aurait été un suicide ! J’ai préféré travailler d'arrache-pied pour subvenir à leurs besoins“, explique une restauratrice d'un centre commercial proche de Musanze.
"Cette réaction est positive, voire dynamique. J’aurais souhaité que toutes les femmes raisonnent ainsi, mais qu’elles permettent aussi à leurs enfants d’avoir leur père", déclare Mujuhari, enseignant à Kigali, qui insiste sur la souffrance psychologique des enfants nés de pères inconnus.
Obligées de se débrouiller seules, certaines femmes ont réussi et pris goût à leur nouvelle autonomie. "Riches et indépendantes de leurs anciens amants, elles disposent de moyens pour mettre au monde quand elles veulent et avec les hommes qu’elles aiment", constate le vieux Munyamasoko. Autorités et organisations de défense des droits de l’enfant et de la femme, comme Haguruka, les assistent dans leurs procès et les aident à avoir des fonds pour lancer de petits projets. Pour beaucoup de ces concubines délaissées, ce coup de pouce est indispensable.
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